Les mentions dans les médias
CACHEZ VOS BOUTEILLES !
Par Jean Hamel, Boîte aux lettres, La Presse, 9 décembre 2002
Votre bureau fait un «party» de Noël et le patron sert la bière et le vin à tout le monde. Vous faites partie d’un club de philatélie, vous faites une fête, et chacun apporte sa boisson. Vous êtes membre d’un club équestre qui réuni son monde le jeudi soir et vous apportez vos consommations alcoolisées pour fêter. Tout cela est bien normal me direz-vous. Eh bien, pas si on en croit l’agent enquêteur Christian Jobin et ses 30 acolytes du module de la moralité de la police de Montréal, qui ont saisi 201 bouteilles, le 28 novembre dernier, au club sélect et privé l’Orage de Montréal.
Encore une fois les policiers de Montréal s’en prennent à de paisibles couples hétérosexuels - ils étaient une vingtaine d’adultes présents au moment de la saisie - qui ne demandaient qu'à avoir du plaisir en discutant ou en dansant dans cette salle de réunion que leur offre l’Orage.
Imaginez! Trente policiers qui n’avaient rien de mieux à faire ce soir là, que de venir terroriser des couples, sous prétexte qu’il s’agissait d’un débit de boisson clandestin. Aie, réveillez-vous! On est plus au temps de la prohibition. C’était voilà plus de 80 ans.
Qu’est-ce qui pousse les autorités montréalaises à s’acharner sur les échangistes? L’envie, la jalousie, la frustration? Allez donc savoir. Il doit quand même y avoir un motif pour faire une descente à 23:30 heures lorsqu’on sait pertinemment que la fête a cours, au lieu de se pointer en plein jour, lorsqu’il n’y a que le propriétaire et peut-être le concierge sur les lieux. On peut légitimement croire à deux réponses possibles; soit un peu de voyeurisme de la part de nos policiers ou, du harcèlement prémédité et calculé. Car, avouez qu’il aurait été bien plus simple et bien moins coûteux pour la ville, de faire cette saisie, si telle est la vraie raison de l’incursion, en plein jour avec quelques policiers seulement.
Le club l’Orage n’a jamais vendu d’alcool, les membres y apportent le leur, les prénoms sont apposés sur chacune des bouteilles, ils consomment ce qu’ils ont apporté au cours de la soirée et c’est tout. Nous avons à l’Orage, ma conjointe Sofie et moi, chacun notre vin identifié, elle boit du blanc et moi du rouge. D’autres ont une bouteille de vodka, de rhum, de gin, de tequila… Oui, il y avait bien 201 bouteilles à l’Orage, mais elles appartenaient toutes à autant de membres adultes qui viennent là pour s’amuser, discuter, danser, échanger, avec d’autres adultes.
Cette saisie aura certes, causée un certain désagrément aux personnes présentes. J’ose espérer que le manque de délicatesse des policiers n’aura pas traumatisé trop de couples.
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